Hadith sur le comportement du Prophète(saw)

Wala Smirani

Mis à jour : 16 août 2017

Bonté envers les faibles et les indigents - hadith

Mohammad (saw) Abū Hurairah (r.a.) raconte que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit : « Certains sont ébouriffés, couverts de poussière, on leur claque la porte au nez avec mépris ; cependant ils jouissent d’un tel statut auprès d’Allah que lorsqu’ils jurent en Son nom, leurs paroles sont exaucées. » Muslim Kitāb-Ul-Jannah Abū Dardā' (r.a.) raconte qu’il entendit le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) dire : « Cherchez-moi parmi vos pauvres ; en vérité c’est leur travail qui pourvoit à vos besoins et vous soutient. » Tirmidhī Kitāb-Ul-Jihād

Le bon voisinage en Islam - hadith

Voisins Ibn ‘Umar (r.a.) et ‘A'ishah (r.a.) racontent que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit : « Gabriel m’exhorta tellement sur les droits des voisins que je croyais qu’il allait leur accorder une part dans les droits d’héritage. » Bukhārī Kitāb-Ul-Adab Abū Hurairah (r.a.) raconte que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit : « Je jure au nom d’Allah que celui-là ne croit pas ! Je jure au nom d’Allah que celui-là ne croit pas ! Je jure au nom d’Allah que celui-là ne croit pas ! » On lui demanda : « Qui ne croit pas, ô Envoyé d’Allah ? » Il répondit : « Celui dont le voisin n’est pas à l’abri de ses méchancetés. » Bukhārī Kitāb-Ul-Adab

Abū Hurairah (r.a.) raconte que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit : « Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier ne doit causer aucun inconvénient à son voisin. Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier doit honorer ses invités. Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier doit dire que ce qui est bien ou se taire. » Bukhārī Kitāb-Ul-Adab

Parfois, les gens l'arrêtaient en chemin et engageaient la conversation avec lui, lui exposant leurs problèmes et lui adressant leurs requêtes. Il les écoutait toujours patiemment, attendant qu'ils aient fini avant de reprendre son chemin.

Quelque­fois, en lui serrant la main, ils lui tenaient la main pendant longtemps et — bien qu'il trouvât cela incommode et une perte de temps précieux — il n'était jamais le premier à retirer la sienne. Les gens allaient librement à lui et lui rapportaient leurs difficultés et leurs problèmes, lui demandant aide et conseil. S'il pouvait les aider, il ne le refusait jamais. Parfois, il était harcelé par des requêtes plus ou moins raisonnables, mais il continuait à les entendre autant qu'il pouvait. À l'occasion, après avoir accédé à une demande, il exhortait le solliciteur à avoir une plus grande confiance en Dieu et à éviter d'attendre après l'assistance d'autrui.

Un jour, un pieux musulman lui demanda de l'argent plusieurs fois de suite, et il répondit à sa requête à chaque fois, mais à la fin il lui dit : « Il est mieux pour l'homme de mettre sa confiance en Dieu et d'éviter de faire des requêtes. » La personne concernée était un homme sincère. Par respect pour les sentiments du Saint Prophète, il n'offrit pas de lui rendre l'argent qu'il avait déjà reçu, mais il déclara qu'à l'avenir il ne demanderait plus rien à personne dans n'importe quelles circonstances. Des années plus tard, il prenait part à une bataille, monté sur un cheval. Au plus fort du combat, au milieu de la confusion et de la mêlée d'armes, entouré d'ennemis, son fouet lui échappa des mains.

Un soldat musulman qui combattait à pied, voyant sa mauvaise posture, se baissa pour ramasser le fouet, mais il le pria de n'en rien faire et, sautant de son cheval, il ramassa lui-même son fouet, expliquant au soldat que, longtemps auparavant, il avait promis au Saint Prophète qu'il ne demanderait plus jamais rien à personne et que s'il l'avait laissé ramasser son fouet, c'eut été une requête indirecte de sa part ; ainsi, il se serait rendu coupable de ne pas avoir tenu sa promesse.

L'arrogance et l'orgueil condamnés par le Saint Prophète

‘Abdullāh Bin Mas‘ūd (r.a.) raconte que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit : « N’entrera pas au Paradis celui qui portera la moindre trace d’arrogance en son coeur. » Quelqu’un dit : « L’homme, en vérité, aime de beaux habits et de belles chaussures. » Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) répondit : « Allah est Beauté et aime la beauté. L’arrogance c’est le rejet de la vérité et le mépris à l’égard de son prochain. » Muslim Kitāb-Ul-Īmān

Conduite excellente du Saint Prophète Muhammad

‘Abdullāh Bin Awfa (r.a.) raconte : « Le Saint Prophète (p.s.s.l.) ne méprisa jamais personne ; il n’évita jamais la compagnie des veuves et des indigents ; au contraire il cherchait toutes les occasions pour les aider. » Musnad Dārimī

Abū Sa‘īd Al-Khudrī (r.a.) raconte : « Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) nourrissait lui-même ses chameaux ; il participait dans les corvées de la maison ; il réparait ses souliers et raccommodait ses vêtements ; il faisait la traite de ses chèvres ; il mangeait en compagnie des serviteurs ; et si un serviteur était fatigué à moudre le blé, il lui donnait un coup de main ; il ne se sentait pas amoindri s’il avait à transporter ses marchandises du marché. Il donnait la main aux riches comme aux pauvres ; il était toujours le premier à saluer. Il ne dédaignait aucune invitation, même si c’était pour manger des dattes. Il soulageait ceux qui peinaient.

De caractère, il était doux et généreux ; sa conduite était excellente ; il souriait tout le temps ; et quand il souriait il ne partait jamais en éclat de rire. Même vexé, il ne fronçait jamais les sourcils. Il était humble, non servile ; généreux, non extravagant. Il était tendre et clément envers tous les musulmans. Il ne mangeait jamais à sa faim pour ne pas bailler. Il ne tendait jamais la main par convoitise. » Mishkāt Kitāb-Ul-Fitan

Abū Mūsa Al-Ash‘arīy (r.a.) raconte qu’une fois ‘A'ishah leur montra un drap et un pagne fait de tissu fruste et leur dit que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) les portait le jour de sa mort. Bukhārī Kitāb-Ul-Libās

Attitude du Saint Prophète Muhammad envers ses épouses

Le Prophète Muhammad (p.s.s.l.) était extrêmement bon et juste envers ses épouses. Si, à l'occasion, l'une d'elles ne se comportait pas envers lui avec la déférence requise, il se contentait de sourire et oubliait. Il disait à ‘A'ishah que toutes les fois qu'elle était fâchée contre lui, il le savait toujours. Elle demanda : « Comment donc ? » Il lui dit : « J'ai remarqué que lorsque tu es contente et qu'au cours de la conversation tu dois te référer à Dieu, tu te réfères à Lui comme le Seigneur de Muhammad. Mais si tu n'es pas contente, tu te réfères à Lui comme le Seigneur d'Abraham. » ‘A'ishah rit et déclara qu'il avait raison. (Bukhārī, Kitāb al-Nikāh)

Khadīdjah était sa première épouse, celle qui avait fait de grands sacrifices pour sa cause. Elle était beaucoup plus âgée que lui. Après sa mort, il épousa des femmes plus jeunes mais ne permit jamais qu'on oubliât sa mémoire. Et lorsque des amies de Khadīdjah lui rendaient visite, il se levait pour les recevoir (Muslim). S'il apercevait un objet lui ayant appartenu ou lui rappelant son souvenir, il était toujours très ému. Il advint que parmi les prisonniers faits par les musulmans à la bataille de Badr se trouvait un gendre du Prophète. Il ne possédait rien qu'il puisse offrir comme rançon. Sa femme, Zaïnab (une fille du Saint Prophète), envoya à Médine un collier qui avait appartenu à sa mère (Khadīdjah) et l'offrit pour la rançon de son mari. Quand il vit le collier, le Saint Prophète le reconnut et fut très affecté. Il dit à ses compagnons : « Je ne suis point autorisé à donner des directives à ce sujet, mais je sais que ce collier est très cher à Zaïnab pour être un dernier souvenir de sa défunte mère et, pourvu que vous n'y ayez pas d'objection j'aimerais qu'elle n'en soit pas privée et qu'il lui soit retourné. » Tous approuvèrent sa suggestion avec empressement, affirmant que rien ne leur causerait plus grand plaisir. Souvent, il faisait les louanges de Khadīdjah à ses autres femmes, soulignant ses vertus et les sacrifices auxquels elle avait consenti pour la cause de l'Islam. En une telle occasion, ‘A'ishah s'offensa et dit : « Ô messager d'Allah, pourquoi continuer à parler de la vieille dame ? Dieu t'a accordé de meilleures femmes, plus jeunes et plus attrayantes. » Le Saint Prophète, en entendant cela, fut saisi d'émotion et protesta : « Oh non, ‘A'ishah ! Tu ne peux savoir combien Khadīdjah était bonne envers moi. » (Bukhārī)

(Source : Introduction à l'étude du Saint Coran par Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad (r.a.) - Khalifatul Masih II)